Résumé
Posée pour la première fois en décembre 2015 à la COP21 à Paris, la question de la reconnaissance d’un statut spécial à l’Afrique dans le cadre du mécanisme international de lutte contre les changements climatiques a été inscrite à l’ordre du jour de la COP25 tenue à Madrid sous la présidence du Chili. Les États africains réclament un statut spécial et les arguments ne manquent pas au groupe des négociateurs africains pour tenter d’obtenir gain de cause. Celui-ci fonde sa revendication sur la situation particulière de l’Afrique, dont la qualité de continent le moins émetteur de gaz à effet de serre contraste fortement avec sa forte vulnérabilité aux changements climatiques que génèrent ces émissions. Cependant, dans un contexte de discussions et de désaccords âpres où prime le consentement souverain des États, les pays africains repartent de la COP25 sans obtenir gain de cause.
Malgré l’évidence de sa forte vulnérabilité et l’ampleur des préjudices qu’elle subit du fait du réchauffement climatique, l’Afrique peine à obtenir le statut spécial qu’elle réclame dans le cadre du mécanisme international de lutte contre le dérèglement climatique. La COP25 l’a encore démontré récemment.
In Revue Pluridisciplinaire Africaine de l’Environnement, N°1, Décembre 2020, pp. 48-55.
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Melkide HOSSOU
Doctorant en Droit public – Chargé d’enseignement
Institut de Droit de l’Environnement (CNRS, UMR 5600, EVS-IDE) –
Université Jean Moulin Lyon 3 (France)